sans titre (Brèves)

champ contrechamp je te vois © fw Festival pliant 2013

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Sans titre (Brèves)

Les arbres qui bordent le chemin
viennent à ma rencontre et me dépassent
cependant que les lointains m'accompagnent
Le soleil mordille les courbes de l'horizon

Quelque chose effleure mon visage /
quelque chose de doux plus qu'un duvet de femme

L'instant mûrit s'ouvre tout à coup tel un abricot mûr
sur l'absolue beauté du monde
sur son tragique aussi
Les rouages du temps bégaient

Brèves/très brèves
sont nos petites éternités humaines

© Bernard Blot

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Comments

[blo]

Merci, frère en poésie!

Ce que je voudrais? Fixer ces instants d'absolue beauté avec leurs ombres tragiques, afin d'arrêter un peu le temps qui prétend nous réduire (ce sont nos "brèves éternités"!).

"Nous arpentons des contrées improbables, losers fatalement égarés dans le temps si nous n'y semons point quelques graines de sens."

B. Blot

[bercol]

Bravo !

Quand le paysage devient acteur, on pénètre dans le monde surréel de la poésie.

Les arbres nous dépassent, les maisons partent en voyage ...

Sans titre (Brèves) et Canal me semblent être deux poèmes fraternels.

Bercol ou Maroeil.