Nocturne

Sanglots de la chevêche en mode majeur/ 
une diva pleure de flamboyantes amours perdues 
Brames en mode mineur des silences nocturnes/ 
d'invisibles mammifères s'arc-boutent 
sur leurs désirs saisonniers 

Et puis tout à coup le craquement d'une ramure 
sous une expiration du vent 
L'instant se déchire/la forêt cesse de grandir 

Mais les diligentes cousettes du temps 
ravaudent déjà la blessure 
et le continuo mélodique et soyeux 
déroule sa partition obstinément semblable 
sur ses modes anaphoriques/ 

Le monde/le monde là tout autour 
coule à nouveau dans les méandres de son histoire 
au plein coeur de ses ombres

© Bernard Blot

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Nocturne, en dialogue avec sans titre (Brèves)

Comments

[a.w.]

@Bernard Blot

Bernard Blot, ravaudeur aussi, qui laisse s'accrocher à sa trame les brindilles venues d'ailleurs.