Moisson d'aurore
Quand la pluie tombe, inexorable
Enfermant nos pensées
Dans son monde implacable
Je sais où retrouver
Perspectives aimables
Des mondes de clarté
Des printemps ineffables.
Je suis de mon regard
L’invite bien heureuse
J’entreprends au hasard
Par les sentes herbeuses
Le long cheminement
La quête aventureuse
Des souvenirs épars
Voici les sentes, les vallons,
Les mille frondaisons
Que les ruisseaux rieurs
Egayent à foison
Le souffle heureux du vent
Sur nos fronts juvéniles
Et les parfums troublants
Des premières idylles
Les courses éperdues
Et les rires d’enfants
Ou les nageuses nues
Et leurs jeux insouciants
Les oiseaux balancés
Par la brise moqueuse
Nos yeux ensorcelés
Aux regards d’amoureuses
Souvent la nuit venue
Nos courses dans les champs
Les étoiles et les nues
Exhalant leur plein chant
Et les retours secrets
Nos cœurs serrés encore
Et nos âmes comblées
De leur moisson d’aurore.
Maroeil
Moisson d'aurore dialogue avec Digue de sable et Un peu d'aube.